femme assise qui se prend la tête dans les mains lors d'une crise angoisse

Crises d’angoisses : les 7 erreurs à éviter

Beaucoup en parlent, peu la connaissent vraiment, mais qu’est-ce qu’une crise d’angoisse ?

Egalement appelée attaque de panique, elle s’apparente à des orages émotionnels, soudains et dévastateurs, laissant souvent un sentiment d’impuissance dans son sillage. Mais comme pour toute tempête, il existe des moyens de se préparer et de minimiser les dégâts. La clé réside dans la connaissance des erreurs courantes à éviter. Dans ce guide sur “les crises d’angoisses les 7 erreurs à éviter”, nous dévoilons les erreurs capitales qui peuvent intensifier vos crises ou saboter votre rétablissement.

Erreur à éviter N°1 : Ignorer les symptômes précurseurs

Minimiser ou ignorer les signaux d’alerte des crises d’angoisse est une erreur que beaucoup de personnes font et qui est dangereuse.

Ces symptômes d’anxiété sont des indicateurs clés. On retrouve par exemple l’augmentation du rythme cardiaque, la transpiration excessive ou les pensées anxieuses. Leur reconnaissance précoce est essentielle.

En effet, selon une étude de l’ADAA (Association Américaine pour l’Anxiété et la Dépression), reconnaître et répondre rapidement à ces signes peut significativement réduire l’intensité et la fréquence des crises.

Il existe plusieurs techniques pour gérer les symptômes des crises : la respiration profonde, la méditation ou la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) sont notamment recommandées. Nous les aborderons notamment en fin d’article. Elles permettent au corps de se réguler pour éviter une escalade de l’anxiété. La prochaine fois que cela vous arrive, écoutez-vous et ne sous-estimez pas l’impact de ces signaux précurseurs.

Erreur à éviter N°2 : Ne pas consulter de professionnel de santé

Négliger la consultation d’un professionnel en cas de crise d’angoisse est une erreur majeure. La nécessité d’un diagnostic est essentielle chez la plupart des gens. Vos maux peuvent provenir de chocs émotionnels anciens et bien ancrés.

Contrairement à ce que beaucoup croient, chercher de l’aide psychologique n’est pas un signe de faiblesse. Au contraire, c’est un pas courageux vers la guérison.

En tant que thérapeute, nous avons nous mêmes des témoignages qui abondent sur les bienfaits d’un soutien psychologique qualifié. Des personnes confrontées à des crises d’angoisse récurrentes et qui ont trouvé un soulagement durable grâce à l’intervention de spécialistes.

Il est très important de trouver un thérapeute avec lequel on se sent à l’aise et en confiance. Que vous choisissiez la voie de la médecine traditionnelle ou une médecine alternative, pensez à vous faire suivre par un professionnel. En tant qu’experte dans les médecines douces, je recommande souvent à mes patients la leethérapie.

Erreur à éviter N°3 : Dépendre des médicaments

Prendre des médicaments en cas de crise d’angoisse peut certainement sembler simple, rapide et anodin, mais c’est en fait une pratique qui peut s’avérer dangereuse. Tout d’abord parce que sans l’avis d’un professionnel, choisir ses médicaments peut mener à des complications. Et ensuite, parce que cela peut créer une forme de dépendance.

Bien que les médicaments puissent être bénéfiques, ils ont aussi des effets secondaires à considérer. Les anxiolytiques par exemple vont traiter les symptômes des crises d’angoisse, mais la source de vos problèmes restera présente. Ils peuvent générer une sorte de cercle vicieux. À chaque nouvel épisode d’attaque, votre cerveau va vous en réclamer en associant la prise de médicament à un état de mieux-être et de soulagement immédiat.

Se concentrer sur les médicaments conduit souvent à négliger des stratégies de traitement potentiellement plus efficaces et durables. Des alternatives thérapeutiques qui permettent de gérer l’anxiété sans les inconvénients. 

Source : https://adaa.org/webinar/consumer/medication-anxiety-benefits-and-side-effects

Erreur à éviter N°4 : Adopter une mauvaise respiration : l’hyperventilation

Femme atteinte d'une crise de panique se tenant la poitrine

La 4ème des 7 erreurs à éviter en cas de crise d’angoisse est l’hyperventilation. En effet, la détresse ressentie durant une crise de panique peut conduire à ce réflexe inadapté qu’est la respiration rapide.


Il est fréquent durant un moment de crise de ressentir des sensations désagréables : manque d’air, panique et étouffement. Vous commencez donc à respirer plus vite, dans l’espoir de capturer plus d’oxygène. La sensation d’étouffer s’intensifie de plus en plus. Et c’est normal, car en réalité, ce comportement ne fait qu’aggraver la situation. Il perturbe l’équilibre de gaz du sang dans le corps. L’hyperventilation durant une crise d’angoisse est donc une erreur courante à éviter à tout prix.

Il est préférable d’adopter une respiration lente et mesurée pour contrer ce cycle négatif. C’est physiologique ! En ralentissant votre souffle, vous allez optimiser l’oxygénation de votre organisme et réduire la sensation d’oppression.

Ce contrôle respiratoire a même un double bénéfice : il améliore l’apport en oxygène et favorise le recentrage sur soi. Ce qui diminue efficacement le stress par la même occasion.

Il existe des techniques bien précises pour vous aider à maîtriser votre respiration. Elles vous permettent de focaliser votre attention sur autre chose, notamment sur le rythme de votre souffle et sur les sensations qui en découlent.

En résumé, lors d’une crise d’angoisse, n’oubliez pas que la clé est de ralentir votre respiration et non pas l’inverse. Vous pourrez retrouver quelques unes de ces techniques expliquées en détail dans notre point bonus.

Erreur à éviter N°5 : Éviter les situations à risque : une stratégie contre-productive

Une erreur courante en matière de gestion des crises d’angoisse consiste à fuir ce qui nous effraie. Bien qu’elle soit instinctive, cette réaction ne fait qu’intensifier nos peurs.

C’est la théorie de la confrontation vs l’évitement : elle renforce le message que l’objet de notre peur est une menace, ce qui augmente notre anxiété à long terme. C’est une boucle d’anxiété de plus en plus contraignante et donc tout le contraire de ce que nous recherchons à faire !

Fuir peut sembler apporter un soulagement immédiat, mais la réalité est que cela rend la gestion de l’anxiété encore plus ardue. La simple présence d’éléments déclencheurs provoque des crises plus fréquentes et intenses.

Il est donc crucial de résister à l’impulsion de fuir. Se focaliser sur soi-même et reconnaître que les crises ont des origines internes, et non externes, peut aider à rompre le cercle vicieux de l’évitement. Cette prise de conscience permet de réduire progressivement l’impulsion de fuite, et d’affronter ses peurs de manière graduelle. Faites le pas à pas, et avec le soutien adéquat si nécessaire, pour ne pas vous laisser submerger par l’angoisse.

Pour conclure, il vaut mieux affronter nos peurs, plutôt que de les fuir. Il semblerait que ce soit l’une des étapes les plus difficiles. Mais cette démarche vous permettra de reprendre le contrôle sur votre anxiété et de minimiser l’emprise des peurs sur votre vie.

Erreur à éviter N°6 : Négliger le bien-être général / Consommer des substances nocives

Comme pour toute personne lambda, négliger le bien-être général à tendance à être mauvais pour la santé. Une consommation excessive de substances nocives est une erreur fréquente de manière générale. Mais elle l’est encore plus chez les personnes qui souffrent de crises d’angoisse.

D’après une étude scientifique sur le lien entre abus de substances et crises de panique, l’alcool, la caféine et les drogues peuvent accroître l’anxiété et déclencher des crises. Cette information souligne l’importance d’éviter ces substances pour ceux qui sont prédisposés à l’anxiété. Elle les encourage à rechercher un soutien approprié pour gérer leurs symptômes.

Un mode de vie sain est donc très important si vous souffrez de ce type de pathologie. Avec une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un sommeil suffisant, vous avez tous les ingrédients pour réduire la fréquence et l’intensité des crises.

Erreur à éviter N°7 : Se replier sur soi-même

Petite fille faisant une crise d'angoisse et qui est submergée par les émotions négatives

Faire semblant d’aller bien alors que tout va mal n’est pas nécessairement la meilleure posture à adopter. J’en parle également dans mon article j’ai l’impression de ne pas vivre ma vie. Parler de ses attaques d’angoisse peut sembler intimidant, mais c’est essentiel. Beaucoup craignent le jugement ou l’incompréhension, ce qui les pousse à garder leurs angoisses pour eux-mêmes. Pourtant, cette réticence à partager peut impacter votre santé mentale et vous rendre plus vulnérable aux crises.

Il est crucial de comprendre que subir des troubles de panique ne reflète pas une faiblesse. Ces crises sont des réflexes naturels de notre organisme face à un danger perçu, même si ce danger n’est pas réel. Ce n’est ni de votre faute, ni un signe de fragilité mentale. Au contraire, accepter et communiquer sur ces expériences est un acte de courage qui illustre notre humanité commune.

Se juger ou se sentir coupable ne fait qu’aggraver l’angoisse. C’est une erreur de penser qu’on est seul dans cette situation. En réalité, beaucoup vivent des expériences similaires. En parler, que ce soit à des proches ou à un professionnel, permet de se sentir compris et intégré.

En résumé, ne pas s’isoler et choisir de partager ses expériences est un pas crucial vers la gestion et la compréhension de vos crises d’angoisse. C’est en brisant le silence qu’on peut trouver du réconfort et des solutions.

Bonus : Conseils pratiques en cas de crise d’angoisse

Bien que la solution miracle n’ait pas encore été découverte, il existe quelques conseils pratiques à suivre. Un plan bien défini pourrait même constituer votre meilleure défense. Il vous offre une structure et des étapes à suivre.

Voici des conseils pratiques pour vous aider à identifier les techniques qui vous apaisent le plus :

  • Apprenez à reconnaître les signes précurseurs : Soyez attentif aux premiers symptômes physiques de l’angoisse pour intervenir rapidement.
  • Établissez une routine rassurante : Une routine quotidienne peut réduire le stress et l’anxiété en apportant de la prévisibilité.
  • Préparez un ‘kit de secours’ : Rassemblez des objets ou souvenirs qui vous rassurent et gardez-les à portée de main.

Abordons maintenant des techniques spécifiques.

Techniques de respiration

  1. Respiration en 4-7-8 : Inspirez profondément durant 4 secondes, retenez l’air pendant 7 secondes, puis expirez lentement pendant 8 secondes. Utilisable à tout moment, n’importe où, lorsque vous ressentez le besoin de vous détendre.
  1. Respiration diaphragmatique : concentrez-vous sur l’expansion de votre diaphragme. Respirez profondément par le nez, en faisant en sorte que votre abdomen se soulève, puis expirez par la bouche, en laissant votre abdomen retomber.
  1. Respiration en boîte : Inspirez en comptant jusqu’à 4, retenez votre respiration pendant 4 secondes, expirez en comptant jusqu’à 4 secondes, puis retenez à nouveau votre respiration pendant 4 secondes. Répétez ce cycle jusqu’à ce que votre respiration devienne plus lente et plus contrôlée. Cette méthode ressemble à la respiration en 4-7-8, mais avec des tempos différents.

Méditation

  • Méditation de pleine conscience : Concentrez-vous sur le moment présent sans jugement.
  • Méditation guidée : Utilisez des enregistrements audio qui vous guident à travers un paysage apaisant.

Ces méthodes ne sont pas anodines. Selon une étude publiée dans le journal JAMA Internal Medicine, la méditation de pleine conscience peut aider à réduire les symptômes d’anxiété.

Une autre étude de l’ADAA “Can Breathing Reduce Anxiety and Prevent a Panic Attack?” parle également des différentes techniques de respiration.

En intégrant des méthodes dans votre quotidien, vous pouvez diminuer l’intensité et la fréquence de vos crises de panique. N’oubliez pas, l’anticipation et la préparation sont clés. Malgré tous ces conseils, nous vous recommandons de consulter un professionnel de santé pour vous aider au mieux.

Photo de la thérapeute holistique Emilie Lautissier

Je m’appelle Emilie Lautissier et je suis moi-même réfléxologue plantaire et leethérapeute. En tant que thérapeute, je comprends profondément les défis liés aux attaques d’angoisse. Si vous vous sentez submergé ou si vous cherchez des méthodes naturelles pour gérer votre anxiété, n’hésitez pas à me contacter.

Emilie Lautissier & Loïc Lautissier
Rédacteurs Web spécialisés dans la thérapie holistique

FAQ

Comment faire pour ne plus avoir de crise d’angoisse ?

Pour éviter les crises d’angoisse, adoptez une routine de gestion du stress, pratiquez la méditation et consultez un thérapeute.


Comment soigner les crises d’angoisse naturellement ?

Les crises d’angoisse peuvent être soulagées naturellement par des techniques de respiration et des thérapies spécifiques comme la leethérapie. Comprendre la source du problème est déterminant.


Quel est le meilleur anti-angoisse ?

Le meilleur anti-angoisse est propre à chacun, mais souvent, une approche combinant thérapie, relaxation et activité physique est efficace.


Comment aider une personne qui fait une crise d’angoisse ?

Pour aider lors d’une crise, restez calme, offrez un espace sécurisant, encouragez une respiration lente et restez présent jusqu’à l’apaisement.


Quel est le médicament le plus efficace contre l’anxiété ?

Le médicament le plus efficace contre l’anxiété dépend de chaque cas individuel et doit être prescrit par un professionnel de santé après évaluation. Nous recommandons cependant de tester les pratiques naturelles. Les médicaments vont pouvoir traiter les symptômes, mais pas la cause source du problème.


Peut-on mourir d’une crise d’angoisse ?

Non, une crise d’angoisse n’est pas mortelle, mais il est important de gérer l’anxiété et de consulter un professionnel si elle est sévère.